Aprile 18, 2024

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critique lourde méthane sur Netflix

Comédie musicale de l’école lourde

Un ampli à craquer un riff syncopé par ses haut-parleurs, un rack de pédales d’effets avec trop de pédales pour un seul pied trône au sol, les posters de Saint plongeur de Dio, de Étalage vulgaire de pouvoir de Pantera, de Heureux les malades de Morbid Angel ornent les murs. L’antre de Hunter Sylvester (Adrian Greensmith) ressemble au repère fantasmé d’un métalleux pré-adulte. Cheveux longs, rangers, jean déchirés et veste à patchs, au premier coup d’oeil on se doute que cet ado n’écoute pas Aya Nakamura (sauf en cachette).

Son repère est le lieu idéal pour qu’un duo de lycéens mal dans leur peau crée un groupe se dirigeant droit vers le panthéon de la musique. Pas de pop, pas de hip-hop : dans leurs veines coule le heavy metal (ou en tout cas dans les veines d’Hunter). Hunter, à la guitare et au chant, secondé par Kevin Schlieb (Jaeden Martell), son compère, binôme et meilleur ami à la batterie, forment les SkullFucker, un groupe en quête d’identité, de gloire et de reconnaissance.

Les futurs Darkthrone (non)

L’occasion de briller se présente bientôt : le “battle of the bands” du lycée, ou ils seront confrontés à un groupe de reprises d’Ed Sheeran, autant dire la némésis absolue de celui qui ne Mevita queaa pouralle. Mais plusieurs problèmes se dressent sur leur autoroute vers l’enfer : la quête d’un(e) bassiste, et un tas d’emmerdes adolescentes, des relations familiales au harcèlement scolaire en passant par les premiers émois sexuels.

Les émois sexuels et la quête de bassiste trouveront leurs résolutions grâce à Emily (Isis Hainsworth), jeune femme rongée par des problèmes de colère. Pour le reste, Seigneurs du métal use les tropes du teen movie musical, avec une progression par étapes prévisibles, sans aucune inventivité. Car malgré les affiches, les t-shirts, et des références à la culture métal, le film de Peter Sollett (Amour libre) n’est pas ce qu’il voudrait faire croire au public.

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certes, Seigneurs du métal assène une bande-originale métallique au possible, en balançant du Black Sabbath, du Judas Priest ou du Metallica. Le heavy metal semble être partout… mais en réalité tout cela n’est qu’une énorme illusion. Un vaste mirage destiné à tromper les métalleux sur la qualité de la marchandise, ou à se mettre dans la poche des ados en manque de rébellion avec un cynisme éhonté.

Les Seigneurs du Métal : Photo Isis HainsworthOn’aurait pas comme ça, mais c’est elle la vraie métalleuse

Utilisez vos illusions

Tout cet emballage n’est là que pour donner une couleur différente aux sempiternelles mêmes comédies grand public. Qu’on ne s’y trompe pas, il n’y a dans Seigneurs du métal aucune sincérité. Le film n’est en réalité qu’une comédie générique pour ado dénuée de personnalité, sur laquelle les producteurs ont appliqué un enduit “Metal”. Le metal est utilisé ici comme une couche de maquillage pour rendre ce teen movie soi-disant “unique”. L’enduit aurait pu être une surcouche de hip-hop ou celle d’un énième concours de chant réchauffé cent fois, rien n’aurait changé.

Alors que le métal aurait dû être le cœur palpitant du film, il n’est qu’un prétexte et provoquer le même effet malaisant que de voir Kendall Jenner et Kylie Kardashian porter des T-shirts à l’effigie de Slayer. Remplacer l’OST par des classiques du WuTang, de Dre et de Tupac, corriger les affiches par des icônes du rap 90’s, l’appeler “Hip Hop Lords” et la sauce aurait été la même. Seigneurs du métal est à des années-lumière de l’inventivité presque juvénile d’un La folle journée de Ferris Bueller ou meme de la verdeur décomplexée de Parfait.

Les Seigneurs du Métal : Photo Adrian GreensmithL’art de maquiller un film

Une fois la première peau typée “metal” de cet oignon filmique enlevée, il ne reste que les sempitrenels mêmes revus des milliers de fois dans la masse des teen-movies américains génériques chaînes produits pour des atterrir s enjeux grandes vacances scolaires. Les relations parents-enfants ne sont qu’évoquées, les problématiques de questionnements sexuels et la gestion du système de caste endémique aux lycées… Un fumet de déjà-vu flotte autour de ce produit surcalibré.

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Tous ces thèmes puent le recyclage maladroit et bénéficier du syndrome du traitement par des adultes ayant oublié leur adolescence. Les souffrances sont produites comme minimes, le regard porté par le réalisateur sur la période transitionnelle entre enfance et âge adulte est d’une condescendance éhontéeet pire encore, le mal-être des personnages n’est considéré que comme passager, tout comme l’est leur lubie du métal.

Et c’est là que le film touche le fond du gouffre : il rabaisse l’amour de la musique et la passion du métal à une phase transitoire, symptôme de malaise adolescent et de soif de rébellion due à une immaturité émotonelle. Seigneurs du métal conchie la culture metalet ne s’approprie ses codes que pour livrer un produit commercial décérébré se moquant du public qu’il dit viser.

Les Seigneurs du Métal : Photo Adrian Greensmith“M.”ais si c’est metal, il a une veste à patchs” – les producteurs

Blague Métal

Le film se trahit lui même quand Hunter explique qu’il monte un groupe afin d’avoir du succès, car “le metal va revenir à la mode” (“heavy music is gonna rise up” en VO). C’est la raison d’être de l’hypocrite Seigneurs du métal : se placer sur un créneau qui n’est pas encore saturé de productions clonées les unes sur les autres, en espérant toucher le cœur, ou plutôt le portefeuille d’un public en manque de productions métalliques. Qu’importe la passion, tant qu’elle peut rapporter gros.

Le film se moque royalement du spectateur, et conchie toute forme d’intelligence chez le public, plus encore chez le public métalleux. Ici tout n’est que dedain pour le heavy metal, et rien ne résiste à l’examen de l’œil du passionné, qui se sentira insulté de bout en bout. Le duo Hunter/Kevin qui déclare faire du “post-death-doom metal”, alors que Skullfucker est un groupe de thrash metal. Autant dire que Vianney fait de l’indus. Pour finir le tableau du cliché ambulant, Hunter joue un personnage de Donjons et Dragons appelé “Malmsteen of Gorgoroth”… Merci pour la blague Peter Sollett, il ne fallait pas.

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Les Seigneurs du Métal : Photo Jaeden MartellOversion coup de hanche Leader Price

Empétré dans ses propres clichés nauséabonds, le film dégueule de malhonnêteté intellectuelle, se tortille et tente de se démener avec un scénario téléphoné, mal mené, qui ne tientu centau un tante de tri aux de triâce soit pee. Trio qui ne doit sa reconnaître et son alchimie qu’à la brillante Isis Hainsworth, dont le personnage d’Emily, avec sa mutation de jeune fille sage en métalleuse fan d’Apocalyptica aurait pu, voire dû, tenir à tenrage un à u qui aurait été mille fois plus intéressant.

En 1h38 de film, Seigneurs du métal ne produit qu’un seul moment vraiment “Metal” : lors de la finale du battle band, Hunter, emporté par l’adrénaline et l’énergie dégagée par le mosh pit du public, s’élève au-dessus de la scène, transcendé par la musique. Dommage que cette seule réussite ait été honteusement pompée sur la mise en scène de Rocketman. Et non, les caméos de Rob Halford, Tom Morello, Ian Scott et Kirk Hammett ne sauvent strictement rien.

Les Seigneurs du Métal : Photo Jaeden MartellLle seul bon moment du film

Dépourvu de l’énergie quasi irréfléchie de Tenacious D dans “Le choix du destinloin de la sincérité de Seigneurs du Chaos ou de la passion brulante de Le son du métal, Seigneurs du métal n’est qu’une escroquerie intellectuelle. Le personnage de Hunter déclare que “Le métal est affaire d’engagement et de sacrifice”, cette chose est tout le contraire : elle n’est que parodie dédaigneuse et contentement commercial infâme.

Metal Lords est disponible sur Netflix depuis le 8 avril 2022

Les Seigneurs du Métal : affiche (2)